L'UE va renforcer sa législation afin de rendre pleinement justice aux victimes de la criminalité

Auteur : Caroline Rhawi

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Chaque année, environ 75 millions de personnes en Europe sont victimes de la criminalité. Aujourd'hui, le Parlement européen a annoncé sa position sur la révision de la directive relative aux droits des victimes, qui vise à mettre à jour les règles minimales pour garantir que ces victimes reçoivent le soutien et la protection dont elles ont besoin ainsi qu'un accès complet à la justice, où qu'elles se trouvent dans l'UE.

Soraya Rodríguez Ramos (Espagne), rapporteure de la commission des droits de la femme et de l'égalité des genres, a déclaré :

« Cette révision était nécessaire et nous sommes très satisfaits de la position approuvée aujourd'hui par le Parlement européen, car elle atteint nos principaux objectifs : améliorer la protection et l'aide aux victimes de la criminalité dans l'ensemble de l'Union européenne et renforcer dans la directive son approche centrée sur les victimes. Nous visons également à faciliter l'accès des victimes à leurs droits, y compris l'indemnisation et l'assistance juridique gratuite, et à renforcer la confiance dans les systèmes judiciaires dans l'ensemble de l'Union européenne. Nous défendrons notre position au cours des négociations du trilogue afin d'obtenir le meilleur résultat possible pour les millions de victimes de la criminalité dans l'Union européenne. »

Le rapport inclut, entre autres, un droit renforcé pour les victimes de recevoir des informations sur leur affaire, des mesures pour leur permettre de participer pleinement à la procédure et des dispositions plus strictes sur le droit à l'assistance juridique gratuite, en particulier pour les personnes sans moyens suffisants, celles qui ont des besoins de protection spécifiques, les victimes de violences fondées sur le genre, de la traite des êtres humains et les mineurs.

Lucia Ďuriš Nicholsonová (Slovaquie), rapporteure fictive de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, a souligné :

« La révision de cette directive était attendue depuis longtemps. Les victimes continuent à faire face à de nombreux défis, tels que le manque de protection ou de services de soutien, le manque d'informations sur leurs droits ou l'accès difficile à l'aide juridique. Je suis très heureuse que nous fassions enfin un pas vers l'amélioration de la vie de toutes les victimes de la criminalité dans l'UE, mais nous devons nous assurer que ces améliorations se traduiront dans la pratique et c'est ce que le Parlement européen défendra lors des négociations avec le Conseil. La société ne peut pas prospérer si nous ne protégeons pas les plus vulnérables. »

Renew Europe a insisté pour que les victimes puissent plus facilement signaler les crimes commis dans les centres de détention et autres lieux fermés, afin que le droit d'éviter tout contact avec l'auteur du crime soit renforcé et pour que les besoins des enfants et des personnes handicapées soient respectés lors des enquêtes et des procédures pénales.

Thèmes :

FEMM LIBE Crime

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