Favoriser la concurrence doit être une priorité absolue dans la course au développement de l’IA

Pour que l’UE soit véritablement compétitive dans le domaine de l’intelligence artificielle, il faut veiller à ce que les outils nécessaires à son déploiement soient accessibles aux entreprises de toutes tailles. C’est l’une des principales conclusions de l’événement organisé par Renew Europe « Comment éviter le monopole des Big Tech sur l’IA ? Rendre l’intelligence artificielle accessible à tous », qui s’est tenue aujourd’hui au Parlement européen. Les défis et les opportunités posés par l'IA aux entreprises européennes, la nécessité d'éviter les monopoles et les abus de marché de la part des Big Tech ou la manière de favoriser l'innovation et la compétitivité de l'UE dans le secteur de l'IA ont été les principaux sujets abordés lors du séminaire. Animé par notre députée européenne et coordinatrice de Renew Europe au sein de la commission parlementaire des Affaires économiques et monétaires (ECON), Stéphanie Yon-Courtin, et avec la participation de Karen Melchior, négociatrice de Renew Europe au sein de la commission parlementaire des Affaires juridiques (JURI) sur le règlement relatif à l’Intelligence artificielle, ce forum s’est également enrichi de la contribution de Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission européenne, en charge de la concurrence et de la transition numérique, et quelques experts de premier plan.

Les intervenants ont souligné la nécessité d'élargir à l'IA générative le champ d'application de la législation relative au marché numérique et l'importance de renforcer la coopération internationale entre les autorités de concurrence. En outre, ils ont appelé à des mesures antitrust plus strictes et à une plus grande attention aux fusions ou acquisitions potentielles afin d’empêcher quelques grandes entreprises de prendre en charge le développement et le déploiement de l’IA. En bref, une concurrence équitable, des conditions de concurrence équitables, la promotion de l’innovation, avec une mention spécifique des PME et des start-ups dans le domaine de l’IA en tant qu’épine dorsale de l’économie européenne, doivent être la recette du succès de l’UE dans la course au développement de l’IA.

Stéphanie YON-COURTIN (L'Europe Ensemble, France) a déclaré:

« L'Intelligence Artificielle est déjà une réalité disruptive dans d'innombrables secteurs : environnement, énergie, santé ou agriculture, entre autres. Mais son véritable potentiel en tant que vecteur de développement économique réside dans le fait de la rendre accessible à tous types et tailles d'entreprises. Nous devons utiliser les outils existants, tels le DMA et la politique de concurrence de l'UE, pour garantir cette accessibilité tout en stimulant la compétitivité de l'UE. Ne perpétuons pas les mêmes GAFAM (GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple y Microsoft) dans le secteur de l'IA et ne permettons pas à une poignée d'entreprises de contrôler cette technologie qui aura un impact massif sur notre vie quotidienne ».