Les discours et les crimes de haine doivent être reconnus par l'UE
Auteur : Caroline Rhawi
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Alors que les crimes de haine ont considérablement augmenté en Europe - et plus récemment contre les Juifs et les Musulmans dans le sillage de l'escalade du conflit israélo-palestinien, la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) du Parlement européen a adopté aujourd'hui le rapport de Maite Pagazaurtundúa, qui lance un appel politique fort pour étendre la liste des crimes de l'UE afin d'y inclure les discours et les crimes de haine. Cela permettrait d'établir des normes minimales à l'échelle de l'UE pour définir les infractions pénales et les sanctions afin de lutter contre l'intolérance, la stigmatisation et la discrimination et de mettre un terme à leur normalisation.
Maite Pagazaurtundúa (Espagne), membre de la commission LIBE et rapporteure du rapport, a souligné :
« Le Parlement européen s'est engagé à criminaliser les discours et les crimes de haine dans l'ensemble de l'UE afin d'harmoniser la lutte contre la menace croissante du 21e siècle. Il s'agit d'un rapport ambitieux qui prône une protection universelle des victimes, y compris des mineurs, dans un contexte de polarisation très préoccupant ».
Dans son rapport, l'eurodéputée de Renew Europe Maite Pagazaurtundúa appelle les trois États membres restants au Conseil à cesser de bloquer la proposition de décision du Conseil visant à étendre la liste des crimes de l'UE, qui a déjà été présentée par la Commission européenne il y a deux ans. Dans le cas contraire, l'eurodéputée Pagazaurtundúa demande instamment l'activation de la clause dite "passerelle", afin de passer de l'unanimité à la majorité qualifiée au sein du Conseil pour enfin progresser sur cette question urgente.