Vote au conseil de surveillance de la BCE : le non-respect de la position du Parlement européen doit être l'exception et non la règle
Auteur : Alberto Cuena Vilches
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Dans le cadre du processus d’élection du président du Conseil de surveillance de la BCE, le groupe Renew Europe au Parlement européen a apporté son soutien à l’Allemande Claudia Buch. Il convient toutefois de rappeler que la commission parlementaire des Affaires économiques et monétaires (ECON) avait initialement opté pour la candidate espagnole Margarita Delgado et que cette position n’a pas été respectée par la Banque centrale européenne, lors de son vote secret du 13 septembre.
Afin d’éviter une crise institutionnelle, notre groupe politique, qui joue toujours un rôle équilibré et responsable, a finalement soutenu Mme Buch, qui a prouvé sa compétence lors de son audition aujourd’hui. Néanmoins, les coordinateurs ECON évaluent actuellement les moyens de garantir que le rôle du Parlement européen soit pleinement préservé à l'avenir, et Renew Europe soutient cette initiative. En outre, nous tenons à souligner que ce vote ne concerne que la BCE et ne peut se comprendre comme une monnaie d’échange dans le cadre de futures nominations à des postes de pouvoir dans d’autres institutions européennes, comme la présidence de la Banque européenne d’investissement.
Stéphanie YON-COURTIN (L’Europe Ensemble, France), coordinatrice de Renew Europe au sein d’ECON, a déclaré :
"En ces périodes troublées, nous avons besoin de superviseurs déterminés pour assurer la convergence entre les pratiques nationales de supervision et la nécessité d’une union bancaire plus harmonisée. Dans la mesure où Claudia Buch s'est révélée très compétente pour ce travail, nous avons préféré éviter une crise institutionnelle avec la BCE, ce qui n'aurait fait que donner des ailes aux eurosceptiques. La commission ECON a déjà utilisé son droit de veto et n'hésitera pas à le faire à nouveau pour défendre ses points de vue sur la qualité des candidats, les conflits d'intérêts ou la parité hommes-femmes. L'autorité du Parlement européen n'a pas été respectée dans ce processus et cela devrait être l'exception et non la règle."