Le système des indications géographiques protégées dans le domaine de l'agriculture est une réussite. Pensez au jambon de Parme, au vin de Bordeaux ou à la bière de Munich : ce sont des labels de qualité pour les consommateurs. Aujourd'hui, le Parlement européen, réuni en session plénière à Strabourg, a voté un règlement visant à étendre ce système aux produits artisanaux et industriels (par exemple, le verre de Murano, la porcelaine de Limoges ou les chevaux de bois suédois de Dalécarlie). Renew Europe se félicite de cette nouvelle législation qui pourrait permettre de protéger entre 300 et 800 produits artisanaux ou industriels à l'échelle de l'Union européenne.
Les systèmes de protection existants, qui font appel à différentes indications géographiques et marques nationales, entraînent des coûts et une insécurité juridique pour les producteurs. Le nouveau système européen comprendra deux étapes : une demande nationale, afin que l'évaluation du produit reste aussi proche que possible des producteurs, et un enregistrement européen, afin que la protection puisse être appliquée dans l'ensemble du marché unique et au-delà. Selon une estimation, ce nouveau système pourrait contribuer à créer entre 284 000 et 338 000 nouveaux emplois à long terme. Il profitera surtout aux petites entreprises et aux régions rurales touchées par le chômage. Renew Europe a insisté pour que le processus soit aussi simple que possible, en particulier pour les PME.
Adrián Vázquez Lázara (Ciudadanos, Espagne), rapporteur fictif de Renew Europe sur le dossier, a déclaré :
« Le patrimoine, la culture et l'identité de l'Europe s'expriment par ce que nous sommes, mais aussi par les choses que nous fabriquons et que nous avons fabriquées au fil des siècles dans le cadre de traditions uniques et précieuses. En ce sens, ce règlement est plus proche de nos citoyens et sert mieux ceux qui maintiennent nos traditions vivantes. Nous voulons aider ces personnes et ces PME à se sentir protégées et les aider à être économiquement viables ».