Industrie à zéro émission nette et matières premières critiques : les subventions ne sont pas une solution miracle
Auteur : Alberto Cuena Vilches
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Renew Europe se félicite de la présentation faite aujourd’hui par la Commission européenne des projets de règlement sur l’industrie à zéro émission nette et sur les matières premières critiques, des initiatives attendues de longue date. Compte tenu des incertitudes mondiales, Renew Europe demande que ces propositions fassent l’objet d’une procédure accélérée et notre groupe sera au centre de la réponse du Parlement européen.
Renew Europe rappelle que subventionner l'industrie n'est pas la panacée et ne doit pas risquer de mettre en danger les conditions de concurrence équitables au sein du marché unique. En outre, nous soulignons qu'il est essentiel de développer un cadre réglementaire agile et prévisible, qui accélérera le déploiement des énergies renouvelables et la transition vers l'économie décarbonée.
Tant le renforcement de la résilience du marché unique européen, la gestion des dépendances stratégiques, des matières premières clés pour les composants technologiques et industriels, que la diversification de nouvelles alliances industrielles et des sources d'approvisionnement, ou encore la mise à disposition d'une main-d'œuvre hautement qualifiée, sont essentielles pour libérer le potentiel de notre industrie et renforcer l'autonomie stratégique ouverte de l'Union. Il est essentiel de réduire les formalités administratives, de rationaliser l'accès aux projets de financement public-privé et de rendre le cadre réglementaire attrayant pour de nouveaux investissements en faveur de l’innovation de l’industrie et des PME européennes.
Martina DLABAJOVÁ (ANO 2011, République tchèque), présidente du groupe de travail sur les PME de Renew Europe, coprésidente de l'intergroupe PME du Parlement européen, et coordinatrice de Renew Europe au sein de la commission parlementaire de l'Industrie, de la Recherche et de l'Énergie (ITRE), a déclaré :
« Si nous saluons les propositions de la Commission européenne, il est clair que créer une dépendance aux subventions risque de développer des dépendances destructrices au détriment de notre plus grande force, le marché unique européen, et les PME qui en sont le cœur battant. Au lieu d'alimenter une course aux subventions, nous devons nous attaquer aux causes sous-jacentes de notre compétitivité déclinante et l'une des premières étapes consiste à fournir un répit réglementaire aux entreprises et à réduire les formalités administratives. Le soutien à nos industries, en particulier aux PME, pour atteindre les objectifs ambitieux présentés par la Commission européenne, dans des délais restreints et sans perte de compétitivité sur le marché mondial, ne peut qu’être ciblé et équilibré ».