L'organe européen d'éthique est l'occasion de renforcer la confiance des citoyens dans l'UE
Le président de Renew Europe, Stéphane Séjourné, a réitéré aujourd'hui son appel à la création d'un organe européen indépendant chargé de l’éthique, doté de pouvoirs forts, afin de superviser le travail du Parlement européen, de la Commission et du Conseil.
Renew Europe a déposé une résolution étayant ses demandes concernant le champ d'action de l’organe européen d’éthique :
- Contrôler : l'organe d'éthique européen doit contrôler les standards d'éthique avec, par exemple, la capacité de vérifier la véracité des déclarations d'intérêts, de contrôler les obligations de transparence et les règles relatives au pantouflage.
- Conseiller : cet organe doit être une référence et prodiguer des conseils sur les règles d'éthique et leur interprétation aux Commissaires, aux députés européens ainsi qu’au personnel des institutions de l'UE.
- Enquêter : l'organe d'éthique de l'UE doit disposer de solides pouvoirs d'enquête et être en mesure d'engager des procédures en étroite collaboration avec toutes les autorités compétentes.
Intervenant lors du débat en session plénière à ce sujet, demandé par notre groupe, Stéphane Séjourné a rappelé Ô combien il est important de renforcer nos règles d'éthique et de transparence à la lumière du scandale du Qatargate :
Stéphane Séjourné, Président de Renew Europe, a déclaré :
« Le Qatargate montre qu'il suffit de la faiblesse et de la cupidité de l'un d'entre nous pour jeter le discrédit sur nos institutions européennes. Notre rêve européen est précieux. Nous ne pouvons pas permettre qu'il soit entaché par la corruption de certains. La création d'une instance européenne indépendante d'éthique, que mon groupe appelle de ses voeux depuis de nombreux mois, est une réponse concrète pour prévenir ces dérives inacceptables. La Commission doit présenter une proposition législative ambitieuse dans les meilleurs délais ».
« Nous demandons à tous les groupes politiques de ce Parlement et aux institutions européennes d'être ambitieux et audacieux. Je regrette que certains groupes politiques, qui prétendent être de fervents défenseurs de la transparence et de l'éthique, n’accompagnent leurs grands discours d’effets. Le groupe PPE s'était abstenu sur la création d'un tel organe en 2021. Et le groupe ECR s'y est opposé. Nous attendons mieux que cela ».
Gilles Boyer (L’Europe Ensemble, France), négociateur de cette résolution au nom de notre groupe et rapporteur fictif sur le rapport adopté en 2021, a ajouté :
« Nous voulons une appréciation plus efficace et plus juste des conflits d'intérêts au sein des institutions. Nos concitoyens nous regardent. Leurs exigences, en terme de transparence et d’éthique vis à vis de leur représentants, sont fortes et légitimes. Notre éthique est la clef de la confiance de nos concitoyens en nos institutions. Le Parlement européen a montré, depuis longtemps, qu’il était prêt à avancer sur ce dossier. C’est désormais au tour des autres institutions, en particulier la Commission, de jouer leur rôle et de présenter des propositions concrètes ».