Renew Europe tire aujourd'hui la sonnette d'alarme sur les doubles standards de la famille PPE concernant l'état de droit et les réformes de la liberté de la presse en Slovénie. Le président du PPE, Manfred Weber, a publié cette semaine un communiqué de presse décrivant la réforme actuelle du radiodiffuseur public slovène RTVS comme une tentative de mettre fin à la liberté des médias, alors qu'elle est en fait destinée à rendre l'ingérence du gouvernement quasi-impossible. Les principales associations de défense de la liberté de la presse soutiennent ces réformes.
C'est la dernière action en date du PPE visant la démocratie libérale en Slovénie, après avoir tenté de jeter le doute sur la validité des élections slovènes de mai dernier pour aider leur ancien Premier ministre illibéral Jansa. L'état de droit est devenu, pour le PPE, un outil d'accusations partisanes. Le PPE a notamment émis des affirmations inquiétantes concernant l'ancien Premier ministre bulgare PPE Borrisov.
Stéphane Séjourné, Président de Renew Europe, a déclaré :
« La déclaration de Manfred Weber accusant le gouvernement slovène de restreindre les médias publics est irresponsable. Le gouvernement slovène est engagé dans une réforme qui est soutenue par toutes les organisations de journalistes et qui vise à restaurer son indépendance. Le PPE doit cesser de toute urgence d'utiliser l'état de droit comme une excuse pour protéger ses membres illibéraux ».
Irena Joveva (Gibanje Svoboda, Slovénie) a ajouté :
« Les amendements législatifs pour RTVS, rédigés par la société civile, réduisent l'influence de tous les partis politiques et renforcent une gouvernance indépendante. Les journalistes, qui sont en grève permanente en raison du harcèlement de la direction de la RTVS, méritent de bénéficier d'une autonomie éditoriale totale. Je suis surprise d'entendre que le PPE semble, une fois de plus, partager sans discernement les messages des forces populistes illibérales et interférer dans les processus démocratiques nationaux quelques jours avant le référendum. Nous exigeons une explication ».