La Commission ne doit pas aider Orbán à transformer la Hongrie en un "marécage de corruption" irréversible
Auteur : Caroline Rhawi
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Tout accord entre la Commission européenne et le gouvernement hongrois sur des mesures qui permettraient le déblocage de milliards de fonds européens, y compris le Fonds de relance, malgré la mise à mal constante de l'État de droit par Orbán et l'insuffisance des réformes promises, ne sera pas accepté par le Parlement européen, a réitéré aujourd'hui Renew Europe.
Aucun fonds ne sera débloqué avant qu'une restauration significative et vérifiable de l'État de droit ne soit démontrée. Les mesures prises jusqu'à présent par le gouvernement hongrois pour remédier à la détérioration de l'État de droit et à la corruption sont loin d'être suffisantes, et un suivi à long terme reste nécessaire avant toute prise de décision. Entre-temps, Renew Europe veut faire passer les fonds européens suspendus directement à la société civile afin de s'assurer que les citoyens hongrois ne soient pas sanctionnés à cause des actions corrompues du Premier Ministre Orbán.
C'est le message envoyé aujourd'hui par Moritz Körner (Freie Demokratische Partei, Allemagne), négociateur de Renew Europe sur le règlement relatif au mécanisme de conditionnalité de l'État de droit au sein de la commission des budgets :
"En débloquant prématurément les fonds européens au gouvernement hongrois, la Commission européenne perdrait sa crédibilité, jetterait aux orties des années de lutte pour l'État de droit et manquerait à ses obligations envers les citoyens hongrois. Cela pourrait transformer de manière irréversible la Hongrie en un marécage de corruption."