Pas de fonds européens pour Orbán tant qu'il n'y aura pas de véritables réformes pour restaurer l'État de droit
Auteur : Caroline Rhawi
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Lors d'un débat en plénière au Parlement européen aujourd'hui, Renew Europe a souligné que le Conseil devrait suivre la proposition de la Commission européenne de suspendre les fonds européens destinés au gouvernement hongrois pour sa grave détérioration de l'État de droit.
Le Conseil devrait même faire un pas de plus en amendant la proposition de la Commission européenne afin de renforcer le texte. Il devrait fixer des conditions plus claires en matière d'État de droit, des contrôles plus stricts sur leur mise en œuvre effective, et augmenter le montant des financements à geler.
Si Renew Europe se félicite de l'utilisation, pour la première fois, du mécanisme de conditionnalité liant les subventions de l'UE au respect de l'État de droit, nos députés européens ont souligné que la Commission européenne et le Conseil ne doivent pas laisser Orbán s'en tirer à bon compte ou se laisser berner par des promesses de changement vides.
Aucun fonds ne doit être débloqué avant qu'un rétablissement vérifiable de l'État de droit ne soit démontré. Le déblocage des fonds ne pourra être reconsidéré que lorsque le gouvernement hongrois aura mis en œuvre les réformes promises.
En attendant, les citoyens hongrois ne doivent pas être sanctionnés pour les actions corrompues du Premier ministre Orbán. C'est pourquoi Renew Europe souhaite que les fonds européens suspendus soient directement versés à la société civile.
Sophie in 't Veld (D66, Pays-Bas), coordinatrice au sein de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, a déclaré :
« Viktor Orbán a démoli la démocratie sans entrave pendant plus d'une décennie. Il a utilisé les fonds européens pour asseoir son pouvoir. La Commission européenne ne doit plus débloquer de fonds sans réformes significatives et vérifiables. Le Parlement doit faire tout ce qui est en son pouvoir afin de s'assurer qu'aucun paiement ne sera effectué à ce gouvernement corrompu. »
Moritz Körner (Freie Demokratische Partei, Allemagne), négociateur de Renew Europe sur le règlement relatif au mécanisme de conditionnalité de l'État de droit au sein de la commission du contrôle budgétaire, a conclu :
« La Commission et le Conseil ne doivent pas se laisser berner par les tigres de papier décidés rapidement par Orbán. Orbán a perdu le droit de faire un acte de foi. Il ne doit plus y avoir de rabais sur l'État de droit en Europe. »