État de l'Union : « L’UE doit répondre à l'urgence de la crise énergétique tout en assurant les réformes à long terme », déclare Stéphane Séjourné, président de Renew Europe
Réagissant au discours d'Ursula von der Leyen lors du débat sur l'état de l'Union au Parlement européen à Strasbourg, Stéphane Séjourné, président du groupe Renew Europe, a déclaré :
« L’UE doit répondre à l'urgence de la crise énergétique tout en assurant les réformes à long terme. Nous voulons plus de solidarité à l’égard des citoyens et de nos PME, en utilisant les bénéfices exceptionnels des producteurs d'énergie et en plafonnant les importations de gaz. Nous nous félicitons de l'annonce faite, aujourd'hui, d'une taxe sur les bénéfices exceptionnels et de la possibilité d'une recette de 140 milliards d'euros ; cela doit être dans l'intérêt de l'Europe. Nous voulons plus de solidarité entre les Etats, et avec nos voisins, en achetant notre énergie ensemble, en échangeant nos excédents et en investissant dans les énergies renouvelables et la rénovation des bâtiments. Nous devons être le premier continent à abandonner les énergies fossiles. »
Renew Europe est convaincu qu'une Europe souveraine est une Europe plus forte. Stéphane Séjourné a déclaré :
« Nous devons réduire toutes nos dépendances, qu’il s’agisse de l'alimentation, des matières premières, de la santé, du numérique, des infrastructures ou encore de la défense. Nous nous félicitons de l'annonce, faite aujourd'hui, d'une loi européenne sur les matières premières essentielles afin d'identifier les projets stratégiques tout au long de la chaîne d'approvisionnement et de constituer des réserves stratégiques pour notre Union, ainsi que d'un fonds de souveraineté pour aider notre industrie à investir en conséquence. En tant qu'Européens, nous devons nous poser cette question chaque jour : cette décision nous rend-elle plus souverains ou plus dépendants ? Faisons de notre Union une puissance économique et géopolitique. »
L'UE ne doit pas avoir peur du renouvellement et des réformes, a soutenu Stéphane Séjourné :
« L’Union a montré une certaine agilité ces derniers mois, mais combien de temps pourrons-nous décider à l'unanimité, et à quel prix ? Jusqu'où devons-nous investir ensemble ? Et sur quelles priorités ? Il nous appartient d'agir maintenant. Avec l'organisation d'une Convention à la suite de la Conférence sur l'avenir de l'Europe. Avec une révision, demain, du Cadre financier pluriannuel, notre budget. »
Mettant en garde contre les conséquences du déclin démocratique au sein de l'Union européenne, Stéphane Séjourné a ajouté :
« Nos valeurs doivent être notre boussole. Les menaces autocratiques sont plus fortes que jamais au sein de l'Union. C'est pourquoi nous comptons sur la Commission pour défendre plus fermement que jamais le principe de conditionnalité. Pas un centime ne doit aller à M. Orban. Regardez où notre indifférence nous a menés depuis plus de dix ans. Nous avons nourri la bête qui nous mord. Je pense aussi à la Pologne. Pas un euro du plan de relance ne doit être géré par M. Kaczyński. Nous devons rester fermes. À l'heure où d'autres pays peuvent entrer en territoire démocratique inconnu comme en Italie. Nous vous mettons en garde. »