Proposition de la Commission sur l'interdiction du travail forcé : un premier pas bienvenu qui doit être amélioré

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Il y a un an, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen déclarait - dans son discours sur l'état de l'Union européenne - que « les droits de l’Homme ne sont pas à vendre - à aucun prix ». Aujourd'hui, la Commission a présenté sa proposition tant attendue sur l'interdiction des produits issus du travail forcé dans l'Union européenne.

Comme l’ensemble des citoyens de l'UE, nous avons été et sommes toujours choqués par le traitement inqualifiable des Ouïghours en Chine. A travers le monde, 28 millions de personnes sont soumises au travail forcé, selon les estimations de l'Organisation internationale du travail (OIT). En tant que dirigeants politiques, en tant que consommateurs, en tant que citoyens, nous ne pouvons pas laisser prospérer de telles situations.

C'est pourquoi Renew Europe a demandé un texte fort et ambitieux, inscrit dans un cadre solide avec, notamment, les règles du devoir de vigilance en matière de durabilité des entreprises, afin d'interdire l'entrée des produits issus du travail forcé sur le marché européen. Force est de constater que la Commission n'a pas suivi toutes nos propositions formulées dans une résolution adoptée en juin dernier. Plusieurs questions subsistent sur ce que le texte impliquera en pratique, y compris concernant l'importante responsabilité donnée aux États membres de l'UE afin de mettre en œuvre le texte. Toutefois, ce nouvel instrument commercial européen reste une première étape bienvenue.

La bataille législative va maintenant commencer et Renew Europe sera à la hauteur des enjeux dans le but de garantir une interdiction effective des produits issus du travail forcé dans l'UE.

Samira Rafaela (Pays-Bas, D66), coordinatrice de Renew Europe au sein de la commission du Commerce international et notre négociatrice pour la résolution demandant un nouvel instrument commercial pour interdire les produits issus du travail forcé dans l'UE, a réagi : « La Commission a livré un instrument ambitieux dans lequel de nombreux éléments demandés par le Parlement européen sont incorporés. Je me réjouis tout particulièrement du fait que cet instrument soit compatible avec l'OMC, une demande importante de Renew Europe. Maintenant, nous devons nous plonger dans les détails et renforcer l'instrument là où c'est nécessaire. Renew Europe est prêt à faire de cet instrument un outil efficace et solide. Avec cet instrument, l'UE peut s'assurer que nous pouvons agir pour empêcher les produits fabriqués par le travail forcé d'entrer sur notre marché. Notre programme commercial fondé sur des valeurs n'est pas à vendre à n'importe quel prix »

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