De nombreuses personnes ont été choquées par les images et les résultats des enquêtes de journalistes concernant le traitement inqualifiable des Ouïghours par la Chine. Nous, Renew Europe, avons ressenti la même chose. Aujourd'hui, 25 millions de personnes dans le monde sont en situation de travail forcé selon les estimations de l'OIT, ce qui est un chiffre effarant. Les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables au travail forcé dans le monde, tout comme les travailleurs migrants. En tant qu'Européens, nous avons la responsabilité et le pouvoir de nous attaquer à ce problème et de changer le sort de millions de personnes. Renew Europe se félicite donc du vote en plénière d'aujourd'hui sur la résolution relative à un nouvel instrument commercial visant à interdire les produits issus du travail forcé.
En septembre 2021, lors de son discours sur l'état de l'Union, Ursula von der Leyen s'est engagée et a annoncé que la Commission publierait une proposition législative interdisant les produits sur le marché de l'UE qui sont issus du travail forcé. Cette proposition devrait être sur la table après l'été et Renew Europe est impatient d'y travailler. Avec cette résolution, le Parlement européen rappelle à la Commission qu'il s'agit là d'une proposition très attendue.
Renew Europe soutient la création d'un instrument commercial pour traiter le travail forcé en complément des règles de diligence raisonnable en matière de durabilité des entreprises. Nous devons être audacieux, forts et ambitieux, et nous devons utiliser et créer tous les outils dont nous disposons pour changer la situation de manière durable. Pour être efficace, le nouvel outil doit être compatible avec l'OMC et donner à la Commission le pouvoir de lancer des enquêtes. Les produits issus du travail forcé provenant d'un importateur ou d'une entreprise en particulier, d'une région particulière dans le cas du travail forcé soutenu par l'État, d'un site de production en particulier ou d'un navire de transport ou d'une flotte particulière devraient être interdits sur le marché européen.
Samira Rafaela (Pays-Bas, D66), qui a négocié cette résolution au nom de Renew Europe, a déclaré : « Aujourd'hui, des millions de personnes dans le monde vont travailler dans des conditions inhumaines pour produire des produits que nous apprécions tous. En tant qu'UE, nous devons nous élever contre le travail forcé et ne pas importer de produits qui violent les droits humains fondamentaux. Le nouvel instrument visant à interdire de notre marché les produits fabriqués par le travail forcé devrait être un instrument avec lequel nous pouvons agir contre ces atrocités ».