L'UE doit prendre l'initiative dans la lutte contre la corruption à l’échelle mondiale
Auteur : Lucian Goleanu
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Le groupe Renew Europe au sein du Parlement européen exhorte l'UE d’élaborer une stratégie globale de lutte contre la corruption, en incluant la corruption dans le champ d'application du régime mondial de sanctions de l'UE en matière de droits de l'homme (loi Magnitsky de l'UE).
Un rapport initié par Katalin Cseh, députée européenne Renew Europe, et débattu aujourd'hui en plénière, reconnaît la nécessité, pour l'UE, d'assumer un rôle de leader dans la formation d'une coalition de démocraties afin de contrer la montée mondiale de la kleptocratie et de continuer à contribuer de manière proactive aux travaux des forums internationaux et régionaux pour lutter contre la corruption et promouvoir les droits fondamentaux.
Tous les accords commerciaux entre l'UE et les pays tiers devraient inclure un cadre de conditionnalité fort et obligatoire en matière de droits de l'homme, assorti de clauses anti-corruption. Ces clauses ne devraient être utilisées qu'en dernier recours afin d’imposer des sanctions ou suspendre les accords en cas d'actes graves de corruption.
Les victimes de la corruption doivent être placées au cœur de nos actions et devraient pouvoir participer aux procédures judiciaires, demander des comptes aux entreprises et obtenir réparation pour les dommages causés.
Nous devons renforcer la crédibilité de la cohérence interne-externe de l'UE ainsi que le soutien et la protection des lanceurs d'alerte et des organisations de la société civile qui dénoncent la corruption, notamment par le biais de régimes de visas temporaires.
Katalin Cseh (Momentum, Hongrie), vice-présidente de Renew Europe et rapporteure de ce rapport, a déclaré :
« Avec cet ensemble de recommandations audacieuses, une majorité écrasante du Parlement est claire : l'Union européenne doit s'opposer aux régimes autoritaires, et la façon de le faire est de s'en prendre à leur argent. Nous avons besoin d'une stratégie globale et complète de lutte contre la corruption, avec des outils allant de sanctions plus efficaces à un contrôle approfondi des grands projets d'investissement des régimes autoritaires. Et nous devons soutenir la société civile, les lanceurs d'alerte et les journalistes, qui sont nos meilleurs alliés dans ce combat »