L'engagement de l'UE à défendre les droits de l'homme et la démocratie est essentiel pour vaincre le nombre croissant de régimes autocratiques
Auteur : Lucian Goleanu
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À l'occasion de la Journée des droits de l'Homme, le groupe Renew Europe au sein du Parlement européen appelle l'UE à poursuivre ses efforts pour placer le respect des droits fondamentaux et de la démocratie au centre de toutes ses politiques.
Le rapport annuel sur les droits fondamentaux et la démocratie dans le monde et la politique de l'Union européenne en la matière, approuvé aujourd'hui par la commission des Affaires étrangères, se concentre sur un certain nombre de défis spécifiques tels que les effets du Covid-19 sur la jouissance des droits humains, la situation précaire des défenseurs des droits fondamentaux, et le droit à un environnement sûr et sain, y compris l'appel à la reconnaissance de l'écocide comme un crime international en vertu du Statut de Rome.
Le rapport rappelle également la demande du Parlement européen d'étendre le champ d'application de la loi Magnitsky de l'UE afin d’y inclure les actes de corruption. Il souligne également, comme alternative pour la Commission, la possibilité de présenter une proposition législative visant à adopter un nouveau régime de sanctions thématiques pour traiter les actes graves de corruption.
Enfin, le rapport également met en exergue la nécessité, pour l'UE et ses États membres, de veiller à ce que la coopération dans différents domaines - tels que le commerce ou la migration, - ne bénéficie pas, directement ou indirectement, à des entités étatiques impliquées dans des violations des droits fondamentaux. De plus, le rapport appelle à inclure des critères et des mécanismes de contrôle spécifiques et clairs pour les clauses relatives aux droits humains dans les accords internationaux.
L'eurodéputée Soraya Rodríguez Ramos (Ciudadanos, Espagne), coordinatrice du groupe Renew Europe au sein de la sous-commission des droits de l'Homme et rapporteure du rapport annuel sur les droits fondamentaux et la démocratie dans le monde, a déclaré :
« Les effets de la pandémie de Covid-19 ont entraîné une régression majeure des droits de l'Homme dans le monde et ont également alimenté une pandémie d'intolérance. Aujourd'hui, pour la première fois au cours de ces 20 dernières années, il y a plus de régimes autocratiques que de démocraties libérales. L'affaiblissement des institutions démocratiques et de l'État de droit dans le monde exige un engagement de l'UE, tant interne qu'externe, pour défendre nos valeurs fondamentales, qui devraient constituer, en fin de compte, nos principaux intérêts. »
Dans le contexte de la pandémie de Covid, le rapport aborde des questions spécifiques concernant son impact sur les femmes, les LGBTIQ et les groupes vulnérables.
La députée européenne Renew Europe, Hilde Vautmans (Open Vld, Belgique), qui a rédigé l'avis de la commission FEMM pour ce rapport, a ajouté :
« Partout dans le monde, les femmes et les filles sont particulièrement touchées par la pandémie de Covid. Une véritable crise de l'ombre a éclaté, remplie de violence en ligne et hors ligne. Dans le même temps, elles sont en première ligne de notre lutte contre ce virus mortel d'une part, mais restent sous-représentées dans la prise de décision d'autre part. Il s'agit d'une inadéquation manifeste. Si cette crise sanitaire nous a appris quelque chose, c'est que nous devons intensifier la lutte contre la violence sexiste et donner à toutes les femmes et les filles du monde entier les moyens d'agir. »