Nouvel instrument européen anti-coercition : le commerce est une opportunité pour l'UE mais seulement s'il est équitable et basé sur des règles, déclare Renew Europe
Renew Europe salue la proposition de la Commission, présentée aujourd’hui, de mettre en place un nouvel instrument pour répondre aux mesures coercitives prises par des pays tiers. Notre groupe croit fermement que le commerce est une opportunité permettant de favoriser la croissance, de créer des emplois et de relever les défis actuels et mondiaux. Bien évidemment, nous soutenons un commerce ouvert et ambitieux. Mais seulement s'il s'agit d'un commerce équitable et que tous nos partenaires commerciaux respectent les règles. Dans le cas contraire, l'UE doit pouvoir repousser les mesures coercitives et montrer qu'elle est une puissance commerciale capable de se défendre.
Renew Europe a beaucoup travaillé pour renforcer notre boîte à outils en matière commerciale. Notre groupe a poussé pour la création d’un tel instrument capable de défendre les intérêts de l'UE. En effet, nous ne pouvons pas être naïfs. Nous saluons donc le fait que la Commission ait pris en compte nos propositions. Maintenant, notre groupe est impatient de travailler sur ce nouvel instrument et de l'améliorer.
Marie-Pierre Vedrenne, qui a travaillé sur cette question en tant que rapporteure de Renew Europe sur le règlement sur le respect des règles du commerce international, a déclaré : « Je salue sincèrement la proposition de la Commission pour un instrument anti-coercition fort et puissant. C'est une grande victoire pour le Parlement et le groupe Renew Europe, car il s’agissait de notre demande dans mon rapport sur l'application des règles commerciales. Compléter notre boîte à outils et combler les lacunes étaient ma priorité. Avec cet instrument, l'Union européenne sera en mesure de répondre et de menacer toute mesure illégale et unilatérale contre nos intérêts et notre souveraineté. Nous affirmons notre puissance commerciale, en créant un instrument permettant de jouer à armes égales avec nos partenaires. J'ai toujours dit qu'il ne s'agit pas de lancer des guerres commerciales, mais plutôt de veiller à ce que chacun respecte les règles. Le dialogue d'abord, mais avec de vrais moyens d'action entre nos mains. Avec cet instrument, nous construisons concrètement notre autonomie stratégique, nous assurons notre crédibilité et nous défendons nos intérêts. C'est un excellent début. Maintenant, travaillons à renforcer et à maintenir cette ambition ! »
Karin Karlsbro, coordinatrice de Renew Europe au sein du commission INTA, a ajouté : « La politique commerciale reste l'outil de politique étrangère le plus pointu de l'Union européenne. La force du marché intérieur sera toujours importante pour nos partenaires commerciaux. Armée du nouvel instrument d'anti-coercition, l'UE entrera dans l'avenir post-pandémique en tant que fervent défenseur d'un libre-échange durable, avec des outils puissants à utiliser contre tout pays ne respectant pas l'ordre multilatéral ou les droits de l'homme fondamentaux »