Nicaragua : Les prochaines élections générales doivent être conformes aux normes internationales et respecter les droits fondamentaux
Auteur : Lucian Goleanu
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Le Groupe Renew Europe du Parlement européen est extrêmement préoccupé par la détérioration rapide de la situation des droits de l'Homme au Nicaragua à l'approche des élections prévues le 7 novembre 2021 et appelle à la libération inconditionnelle de tous les prisonniers politiques, opposants, pré-candidats à la présidence et à la restauration de l'état de droit.
Le régime d'Ortega et Murillo a utilisé une répression aveugle, entraînant des centaines de morts, des milliers de prisonniers et plus de 150 000 personnes fuyant les persécutions politiques se sont réfugiées dans d'autres pays. Le régime a également promulgué des lois qui violent les droits des citoyens, la Constitution et les traités internationaux.
Renew Europe demande au gouvernement du Nicaragua de permettre le retour sûr et définitif de toutes les personnes exilées, d'abroger toutes les lois oppressives et les corps paramilitaires qui harcèlent quotidiennement le peuple nicaraguayen et d'organiser des élections conformément aux paramètres internationaux, en respectant la Charte démocratique interaméricaine et en permettant la présence d'organisations internationales spécialisées dans les droits de l'homme.
Javier Nart (indépendant, Espagne), député européen de Renew Europe, vice-président de la délégation pour les relations avec les pays d'Amérique centrale, a déclaré :
« Les élections au Nicaragua sont une farce, dont l'UE ne devrait pas reconnaître le résultat, ni le parlement, ni le gouvernement frauduleux qui en sont issus. C'est le résultat d'un processus électoral vicié mené sous un état de siège de facto à cause duquel la liberté d'expression, d'organisation et de mobilisation des forces d'opposition ont été interdites tandis que leurs dirigeants et candidats ont été privés de liberté".
La députée européenne Soraya Rodríguez Ramos (Ciudadanos, Espagne), coordinatrice du groupe Renew Europe au sein de la sous-commission des droits de l'homme, a ajouté :
« Pendant des mois, le régime d'Ortega a limité davantage encore les espaces de liberté au Nicaragua, et créé les conditions pour que les élections ne puissent être ni libres, ni équitables, mais marquées par la persécution active de toute dissidence. Mais au-delà du processus électoral, il y a trop d'impunité accumulée au Nicaragua, notamment depuis 2018. Non seulement l'UE ne peut pas blanchir un tel processus électoral illégitime mais, de surcroit le Conseil doit user de tous les outils diplomatiques pour exiger des comptes pour les violations graves des droits de l'homme commises par les autorités nicaraguayennes et les exhorter à libérer les prisonniers politiques arbitrairement détenus. Il est temps de réagir".