Le plan de relance d'Orbán : Renew Europe convoque la Commission européenne au Parlement pour répondre à ses préoccupations
Auteur : Linda Aziz-Rohlje
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A l'initiative de Renew Europe, le Parlement européen a programmé un débat en plénière la semaine prochaine sur le plan de relance du gouvernement hongrois. La Commission européenne devra y assister et répondre publiquement aux questions des députés européens.
En juillet dernier, sous la pression de Renew Europe, la Commission avait retardé de deux mois l'adoption du plan d'Orbán, invoquant de graves préoccupations quant à l'absence d'un solide mécanisme de lutte contre la corruption.
Dacian Cioloş, président de Renew Europe, déclare :
"Nous voulons savoir à quoi la Commission a utilisé ces deux mois supplémentaires. Orbán a-t-il réparé le système des marchés publics en Hongrie ? Sera-t-il obligé de transmettre les noms des bénéficiaires finaux ? Les procureurs seront-ils contraints de poursuivre enfin les fraudes de haut niveau ? Les personnes ayant un dossier d'irrégularités et de conflits d'intérêts auprès de l'OLAF seront-elles interdites d'accès à d'autres fonds européens ? La Commission dispose d'un formidable levier pour obliger M. Orbán à régler les problèmes 'de corruption les plus flagrants de la Hongrie. Elle devrait l'utiliser. Maintenant."
De solides mécanismes de lutte contre la corruption sont une condition préalable légale au titre du règlement RRF. Si la Commission donne son feu vert au plan des autorités hongroises, elle contredira l'ensemble des preuves que ses propres services ont recueillies au fil des ans. Au début de cette année, la Commission a qualifié de "systémique" le problème de la corruption sous Orbán.
La députée européenne Katalin Cseh, (Momentum) déclare :
"La Commission européenne doit trouver le courage et la volonté politique de prendre des mesures décisives contre le régime autocratique et kleptocratique de Viktor Orbán. Les citoyens sur le terrain l'attendent depuis une décennie. Les instruments juridiques existent. Le temps des paroles creuses est révolu depuis longtemps. Pour Renew Europe, tout ce qui ne représente pas une action ferme équivaut à de la complicité et à un manquement à ses devoirs."
Hier, plusieurs ONG anti-corruption ont écrit aux commissaires Gentilloni et Dombrovskis afin de demander un report de l'approbation jusqu'à ce que des mesures tangibles soient mises en place en Hongrie. Cette lettre fait écho aux demandes de Renew Europe envoyées le 27 juin dernier.