Renew Europe demande de nouvelles mesures de sécurité contre les cyber-attaques visant le Parlement européen et un meilleur contrôle de sécurité.
Ce n'est une surprise pour personne : les institutions européennes sont la cible de cyber-attaques. Depuis quelques années, les cyber-attaques connaissent une croissance exponentielle en Europe. Ces attaques sont l'œuvre de cybercriminels qui agissent pour leur propre compte, pour le compte de réseaux criminels ou - il ne faut pas être naïf - pour le compte d'États inamicaux.
En outre, des documents confidentiels et des informations provenant de réunions à huis clos sont remis à des acteurs qui cherchent à agir contre les intérêts européens, de la politique commerciale à la politique de défense, et tout ce qui se trouve entre les deux. Il est temps pour le Parlement européen de répondre à ces menaces.
Renew Europe demande l'introduction d'une nouvelle structure de sécurité qui va au-delà de la sécurité physique des bâtiments du Parlement.
Renew Europe appelle le Président du Parlement européen à :
- Créer une force de cybersécurité forte et dotée d'un personnel complet, qui renforcera le réseau CERT-UE entre les institutions de l'Union.
- Introduire des exigences en matière d'habilitation de sécurité pour les députés européens et le personnel qui souhaitent travailler dans des comités restreints, où l'accès à des documents et des informations classifiés est nécessaire.
- Accroître l'échange d'informations entre les institutions de l'Union quant aux risques potentiels de désinformation et d'espionnage, y compris le contrôle des écoutes téléphoniques au Parlement européen et sur les appareils des députés.
Notre Parlement est confronté à plusieurs défis en matière de sécurité et doit lutter plus efficacement contre les influences étrangères inamicales. Ces influences néfastes tentent d'avoir un impact sur notre travail et, plus globalement, sur notre démocratie européenne.
Renew Europe est persuadé que nous devons agir et que notre institution doit prendre des mesures proactives contre cette menace majeure. Elle est très sérieuse. Le Parlement européen a fait l'objet d'un certain nombre d'attaques potentiellement graves depuis 2020, comme les autres institutions de l'Union. Les dirigeants du Parlement européen ont le devoir de protéger notre institution. Ne pas agir serait irresponsable.
« Le Parlement européen doit faire face aux risques numériques auxquels nous sommes confrontés et prendre au sérieux ces questions de sécurité en tant que Parlement connecté. Renew Europe attend que des mesures précises soient prises. Protéger notre Parlement de ceux qui veulent interférer dans notre processus démocratique est vital pour assurer et renforcer la confiance de nos citoyens européens dans l'Union. Cela ne peut pas attendre », a déclaré Nathalie Loiseau, présidente de la sous-commission Sécurité et défense et membre de la commission spéciale sur l'Ingérence étrangère dans tous les processus démocratiques de l'Union européenne.
« Chacun peut constater que les cyber-attaques et l'espionnage numérique constituent aujourd'hui une menace majeure pour nos institutions. Alors que le personnel chargé de la sécurité et de l'informatique du Parlement travaille chaque jour pour nous protéger, nous devons leur donner les outils et les ressources nécessaires pour le faire », a déclaré la vice-présidente du Parlement européen, Dita Charanzová, qui partage la responsabilité de la sécurité et de la cybersécurité avec le président et qui appelle à renforcer la cybersécurité depuis son entrée en fonction.