Renew Europe appelle à progresser dans la réduction des captures indésirables de poissons
Auteur : Yannick Laude
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Les captures de poissons non désirés et leur rejet en mer constituent un gaspillage substantiel de ressources naturelles et posent un grave problème pour la viabilité à long terme de la Politique commune de pêche de l'UE. C'est pourquoi le Parlement européen a adopté hier, en session plénière, un rapport de Søren Gade (Renew Europe, Danemark), qui soutient les objectifs de l'obligation de débarquement, rappelant qu'il ne s'agit pas d'un but en soi, mais d'un outil pour améliorer les pratiques opérationnelles du secteur de la pêche, encourager le développement et l'utilisation d'engins plus sélectifs pour minimiser les captures indésirables, et progresser dans la documentation des captures pour une meilleure compréhension et une meilleure évaluation scientifique des stocks de poissons.
Le rapporteur Søren Gade, membre de la commission parlementaire de la pêche (PECH), a déclaré: « Je me félicite que le Parlement envoie aujourd'hui un signal fort à la Commission européenne avant son évaluation de la PCP. Nous devons soutenir des mesures qui augmentent la sélectivité, écouter les pêcheurs européens et enfin nous avons besoin d'une évaluation approfondie des implications de l'obligation de débarquement. C’est ce que rapport souligne ainsi que d'autres points importants. Il appartient maintenant à la Commission d'inclure les recommandations du Parlement. Renew Europe gardera un œil sur cette question et attend avec impatience les travaux à venir ».
Décrétée par la réforme de 2013 de la PCP, et pleinement applicable depuis 2019, l'obligation de débarquement continue de susciter des inquiétudes au sein du secteur de la pêche, notamment en raison du manque d'infrastructures adéquates dans les ports, de l'augmentation des coûts d'exploitation que cette règle implique, ou de la difficulté à obtenir une plus grande sélectivité dans certaines activités.
Renew Europe est pleinement conscient de ces problèmes et - plutôt que d'augmenter encore les contrôles - recommande d'offrir aux professionnels de la pêche des solutions pratiques et durables pour mettre fin aux rejets en mer, qui sont préjudiciables à la préservation des ressources halieutiques et aux objectifs européens et internationaux de lutte contre la surpêche. Les États membres sont également invités à être plus rigoureux sur cette question.
Parmi les mesures suggérées par M. Gade figurent: l'élaboration d'un «atlas des rejets» pour mieux élaborer des plans régionaux de prises accessoires; l'amélioration des ports et le développement d’une économie circulaire de filières alternatives pour l'utilisation des captures indésirables, telles que la farine de poisson pour l'alimentation animale ou pour servir d'appât pour la pêche au casier; l'introduction progressive de l'obligation, pour les produits importés de pays tiers, de se conformer à la même politique de rejets en vue d'éliminer la concurrence déloyale pour la flotte européenne.
Le rapport Gade vise à alimenter les travaux de la Commission européenne pour sa prochaine évaluation du fonctionnement de la Politique commune de pêche, prévue pour la fin de 2022.
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